6, 8. Il doit s’agir des Judéens en exil à Babylone au VIe siècle avant notre ère, et qui ont tous en eux une parcelle du souffle divin (Ruah).8, 22. Le monde entier vient à Jérusalem faire allégeance aux lois de Yhwh et suivre le peuple juif.
12, 12 à 14. Séparation sexiste.
13, 2 à 7. Longue diatribe contre les prophètes parlant au nom de Yahou/Yhwh. ENFIN !
13, 9. Dieu tue un tiers des Judéens.
14,16. Le monde entier vient célébrer la fête juive de Soukkot.
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MALACHIE. – 460. Malachie n’est pas un nom propre, mais un nom commun signifiant « envoyé, émissaire ». Ce livre est donc en réalité anonyme.
1, 3. Yhwh n’éprouve que de la haine envers Ésaü et lui préfère Jacob ! Le ton est donné.
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3e et dernière partie de la Bible juive : les autres Écrits (Ketoubim), une collection d’inclassables.
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Le livre des Psaumes.
À pendant des siècles été attribué à David ou aux autres auteurs mentionnés dans les suscriptions. Bien entendu, il n’en était rien. Dieu y est en effet beaucoup plus souvent désigné par l’appellation d’Élohim (210 fois) que par celle de Yhwh (45 fois). Beaucoup de ces textes sont donc plus anciens et remontent pour certains à la civilisation égyptienne, mais ont été adaptés aux diverses époques qu’ils ont traversées.
22, 2. « Mon dieu, mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Tiens, c’est bizarre, c’est la phrase qu’a attribuée Matthieu (27,46) à l’homme que l’on a crucifié sur le mont Golgotha vers 30 ou 40 de notre ère.
38, 1-9. Non, Yhwh, ne me punis pas dans ta fureur, rien ne sera préservé de ma chair à cause de cette colère… plaies pourries et purulentes, reins en feu, rien de préservé de ma chair.
74. Yahvé brise le crâne de Léviathan, exactement comme Mardouk fend celui de Tianmat dans l’épopée sumérienne puis babylonienne.
82. Des traces de l’Enuma Elish babylonienne et des récits ougaritiques.
105. Les versets 1 à 15 sont repris dans 1 Chroniques 16, 8 à 22.
136, 2. Yhwh donc est le dieu des dieux, le maître des maîtres.
137,9. « Broyer sur le roc les nourrissons de Babylone ». Crimes de guerre ou contre l’Humanité ?
139, 19 à 22. « Dieu ! Si tu voulais bien massacrer l’infidèle ! Hommes sanguinaires, éloignez-vous de moi… Seigneur, comment ne pas haïr ceux qui te combattent ? Je les hais d’une haine parfaite, ils sont devenus mes propres ennemis ».
143, 12. « Par ta fidélité, tu extermineras mes ennemis et tu feras périr tous mes adversaires, car je suis ton serviteur ».
149, 2-7. « Qu’Israël se réjouisse en son Créateur, que les enfants de Sion se réjouissent en leur Roi. Qu’ils chantent pour la joie sur leurs couchettes ! Que les louanges élevées vers Dieu ne quittent pas leurs gorges et que les sabres à deux pointes ne quittent pas leurs mains, afin de faire descendre la vengeance dévastatrice sur les nations et le châtiment sur les peuples ».
Ce qui est frappant dans le texte de ces chants xénophobes, ce sont leurs limites mêmes, les appels à la vengeance, par exemple, leurs perspectives peu tournées vers l’au-delà.
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Le Livre de Job. Récit sans doute composé au Xe siècle avant notre ère, mais constamment réécrit jusqu’au troisième siècle. Il s’agit d’un très ancien roman populaire.
Le thème de Job découle directement des tablettes sumériennes de Nippour. Il est frappant de voir que le Livre de Job utilise presque littéralement les termes du Poème de la Création (Enuma Elish) décrivant le combat de Mardouk contre Kingou. Kingou, lui aussi, vacille sur ses jambes à la vue de Mardouk. De telles analogies ne peuvent être le fait du hasard et l’on devine ici une même tradition, voire la permanence de visions identiques, sensibles jusqu’au moindre détail. Job n’est d’ailleurs ni Judéen ni israélite, il est Iduméen, autrement dit « Arabe ». Elihou est le seul héros de ce roman à être indubitablement d’origine juive.
N.B. Le livre de Job est un des rares livres de cette bibliothèque, avec l’Ecclésiaste et le cantique des cantiques, digne d’être emporté avec soi sur une île déserte.
Provoqué par le grand Satan, Dieu permet que Job soit accablé de malheurs divers.
Ce dieu n’est d’ailleurs vraisemblablement pas le Yhwh d’Abraham d’Isaac et de Jacob, ou plus exactement de Moïse, car il est appelé Shaddaï ou Eloah (noms divins d’origine sémitique).
Job est un héros de roman tragique de la trempe des Prométhée, Ulysse, Œdipe ou Sisyphe.
La fin est évidemment un peu facile et n’apporte rien de plus au problème de l’existence du Mal.
Le récit primitif est constitué par le texte en prose des chapitres 1, 2, puis 42, versets 7 à 17.