Et avec les chrétiens cela devient un équivalent de goy, goyim, mais sans concerner les israélites évidemment.Voici ce qu’en dit le Prima Elementa de Gérard Jeanneau.
Nātĭo, ōnis, f. [nascor, natus] : - 1 - naissance. - 2 - race, progéniture, espèce, sorte. - 3 - nation, peuple. - 4 - au plur. les nations, les païens, les gentils.
-nationu (= nationis) cratia (= gratia) donom dedi, CIL 2, 60 : j’ai fait ce don [à la Fortune] à cause d’une naissance.
-natione Medus, Nep. : Mède de naissance.
-Natio (Nascio), ōnis, f. : Nation (déesse qui présidait à la naissance).
-Natio quoque dea putanda est, Cic. Nat. 3, 47 : Nation également doit être considérée comme une déesse.
-omnes nationes servitutem ferre possunt, nostra civitas non potest, Cic. Phil. 10, 10, 20 : toutes les autres nations peuvent souffrir l'esclavage, notre cité ne le peut pas. cf. id. Font. 11, 25; Nat. 3, 39, 93.
-omnes exteræ gentes ac nationes, Cic. Imp. Pomp. 11, 31 : tous les pays du monde, tous les peuples. --- cf. Quint. 11, 3, 87 ; Cic. de Or. 2, 4, 18 ; id. Prov. Cons. 5, 10 ; id. Q. Fr. 1, 1, 9, § 27 ; Cæs. BG. 3, 7 ; Tac. G. 38 ; id. An. 11, 18.
-nationem reddere deteriorem, Varr. R. 2, 6, 4 : nuire à la portée (d'une ânesse).
-bona natio, P. Fest. : portée abondante, grande fécondité.
-nationes, Plin. 22, 109 : variétés (d'abeilles).
-nationes ceræ, Plin. : différentes espèces de cire.
-natio officiosissima candidatorum, Cic. Pis. 23, 55 : les candidats, gens fort obséquieux.
-famelica hominum natio, Plaut. : engeance famélique.
-omnes ejus gentis nationes, Tac. : tous les peuples de ce pays.
-nationes, Tert. Id. 22. : les païens, les gentils.
-ante aditum porticūs Ad Nationes, Plin. 36, 39 : devant l'entrée du portique des Nations. cf. Serv. Virg. En. 8, 721 (portique décoré des statues représentant toutes les nations).
On notera que l’élargissement du sens n’a vraiment commencé qu’avec le latin d’église (Tertullien) qui en a fait un équivalent de goy, goyim les juifs en moins.
Autre dictionnaire étymologique en ligne.
Nation (n).
C. 1300, nacioun, "a race of people, large group of people with common ancestry and language," from Old French nacion "birth, rank; descendants, relatives ; country, homeland" (12c.) and directly from Latin nationem (nominative natio) "birth, origin; breed, stock, kind, species; race of people, tribe," literally "that which has been born," from natus, past participle of nasci "be born" (Old Latin gnasci), from PIE root *gene- "give birth, beget," with derivatives referring to procreation and familial and tribal groups.
The word is used in English in a broad sense, "a race of people an aggregation of persons of the same ethnic family and speaking the same language."
Mais voilà, les influenceurs de ce pays préfèrent penser en oxymore (sic)
and also in the narrower sense, "a political society composed of a government and subjects or citizens and constituting a political unit ; an organized community inhabiting a defined territory within which its sovereignty is exercised."
Point N° 5 du raisonnement.
LA MÉTHODOLOGIE.
À partir de quand a-t-il cessé d’être raisonnable d’appeler Leni Lenape ou Munsee les habitants de Manhattan ?? À partir du passage des Français en 1524 ? En 1613 avec les Hollandais ?
Il faudrait demander aux habitants des Monts Ramapough. Ou à Fénimore Cooper. 5)
À partir d’un certain nombre de changements, un « existant » cesse en effet de pouvoir être raisonnablement désigné par l’appellation qui allait pourtant bien à son ou ses ancêtres.
Les auteurs qui publient des cartes de France avec des légendes qui se veulent ironiques, du type «la France éternelle » avec un point d’interrogation, me font beaucoup rire ! Car malgré leur conformisme