Élevée dans la vertu guerrière, et dotée d’un bon comportement.La noblissime main de Loégaire, quels triomphes n’a-t-elle pas remportés pour Ulidia !
Toutes les marches d’Ulidia, contre des ennemis toujours aussi puissants, toujours aussi hostiles,
Ont été tenues d’une main de fer par lui, notre défense et notre protection contre toutes blessures,
Loégairé, le plus fameux de nos héros, le plus grand par le nombre des victoires,
Pourquoi ne serait-ce pas Fedelm la séduisante qui entrerait la première dans la maison
La plus belle de toutes les femmes, triomphante et avide de conquêtes ».
Ensuite ce fut au tour de Lendabair, fille d’Eogan mac Derthacht, femme de Conall le Victorieux, fils d’Amorgen.
« Je suis moi aussi faite toute de beauté, de raison, avec de la grâce dans ma conduite,
Mettant un pied devant l’autre avec légèreté ainsi que beauté devant toutes les femmes d’Ulidia,
Voyez comme je marche vers la salle du milieu, quant à mon époux bien aimé Conall,
Immense est son bouclier, triomphant, et majestueuses sont sa démarche ainsi que son autorité,
Au-devant des lances de guerre, et devant eux tous, comme il allait à grands pas
Et une fois de retour il vient à moi fièrement, avec dans les mains des têtes en guise de trophées ;
Les épées ils les gardaient pour le choc des guerres d’Ulidia,
Gardien de chaque gué il y a massacré nos ennemis selon son bon plaisir ;
Les gués il les a défendus contre nos ennemis, et il nous a vengés des attaques injustifiées,
Il se tenait là comme un héros sur la tombe de qui une stèle funéraire devra être élevée :
Fils du noble Amorgen, il est le courage personnifié ;
Nombreux sont les talents de Conall voilà pourquoi c’est lui qui qui a toujours été à la tête de nos héros.
Lendabair, grande est sa gloire, sa splendeur illumine les yeux de chacun ;
Pourquoi ne serait-elle pas la première à entrer à la façon d’une reine dans la maison du roi ? »
Aemer, fille de Forgall le rusé, femme du Hésus Cuchulainn, a fait le discours suivant.
Je suis le modèle de toutes femmes, pour ce qui est de la silhouette de la grâce et de la sagesse ;
Personne ne m’arrive à la cheville pour ce qui est de la beauté, car je suis la grâce personnifiée.
J’ai l’air noble et bien, mes yeux sont comme de brillants joyaux ;
Pour ce qui est des formes, de la grâce, de la beauté, de la sagesse, de la bonté ou de la chasteté
Du plaisir des sens ou de l’amour, je suis incomparable,
Tous les Ulates soupirent après moi, je suis visiblement leur préférée
(Si je voulais être plus accueillante ou comme une dévergondée, plus aucune d’entre vous n’aurait de mari demain)
Mon époux est le Chien de Culan, et ce n’est pas un petit chiot ;
Le sang gicle de sa lance, son épée dégouline de sang frais,
Son corps est finement sculpté, mais sa peau est couverte d’entailles béantes,
Il y a de nombreuses blessures sur ses cuisses, mais son œil regarde noblement vers l’ouest ;
Cainfeth a rosc rochem inna cind siar cain fualoiugfider glaine sair.
Auréolée de gloire est sa tête ????????? et ses yeux sont toujours rouges ???????
Rouge sang le caisson de son char ????? et rouges également ses coussins ?????
Il combat debout entre les oreilles de chevaux ????? et au-dessus du souffle des hommes ????
Il saute en l’air comme un saumon quand il effectue le saut des héros
Il accomplit les plus rares exploits, il bondit dans l’espace comme un oiseau ????
En sautant par-dessus les eaux, il réussit le coup des neuf hommes
Dans la confrontation des bataillons couverts de sang il taille en pièce les plus orgueilleuses armées du monde entier,
En abattant les rois quand il est déchaîné, en fauchant des armées entières d’ennemis.
Quant aux autres je les compare à du toc ? singeant les femmes en couches,
Tous ces précieux héros ulates, à côté de mon époux le Hésus Cuchulainn.
Lui au moins son sang peut être comparé à du sang pur et noble
Le leur à de la crasse ou à de la lie, je les considère comme n’étant que du plaqué or
Attachés ou rassemblés comme du bétail, un troupeau de grosses vaches et de rosses,
Tout comme la cinquantaine servant les deux que voilà.
Les autres femmes ne sauraient être comparées à Aemer, et personne ne devrait être comparé à son époux.